📅 Et si on en parlait en direct ?

Rendez-vous le 24 juin à 13h pour un webinaire gratuit.

Comment rendre la sélection et le développement des professionnels de l’IA moins intimidants ?

Avant d’imaginer un monde dirigé par des intelligences artificielles toutes-puissantes, on ferait bien de se pencher sur le potentiel positif et immense de ces technologies. L’IA pourrait bien transformer en profondeur l’évaluation de la personnalité et la communication dans nos entreprises.

Sur le podcast The Science of Personality Live, Ryne Sherman (PhD, Chief Science Officer) et Blake Loepp (responsable communication) ont récemment reçu Michal Kosinski, professeur à Stanford en comportement organisationnel. Son terrain de recherche ? L’analyse des comportements humains dans les environnements numériques à travers les méthodes de pointe en IA et big data.

Retour sur les grands axes de la discussion : comment les modèles de langage IA ont évolué, leur impact sur notre façon de communiquer, leur potentiel dans l’analyse de la personnalité, et… s’ils peuvent être créatifs.


Comment les IA apprennent-elles à “parler” comme nous ?

Les modèles de langage comme ChatGPT n’ont pas juste progressé : ils ont fait un saut quantique. Difficile à croire, mais cette révolution a commencé… avec des parties d’échecs.

Au départ, les ingénieurs ont nourri des IA avec des milliers de parties jouées par des humains. Puis ils ont laissé deux IA jouer entre elles, sans aucune intervention humaine. “Pendant quelques millions de parties, elles jouaient n’importe comment,” explique Michal. “Mais en quelques heures, elles ont développé un style de jeu radicalement nouveau et surhumain.”

Même approche pour le langage : l’IA apprend en devinant des mots manquants dans des phrases. Elle se trompe, beaucoup, puis de moins en moins. Au bout de milliards de tentatives, elle maîtrise des niveaux de langue d’une précision étonnante.

La méthode est simple et puissante : essayer, se tromper, apprendre, recommencer. Comme un enfant qui apprend à parler. Et c’est précisément ce qui rend ces modèles si performants aujourd’hui : leur capacité à apprendre comme nous.


Communiquer avec une IA : pas juste écrire plus vite

“L’IA est une révolution comparable à l’invention de l’écriture,” affirme Michal. Une nouvelle forme de langage s’installe, et savoir l’utiliser deviendra bientôt aussi essentiel que taper sur un clavier aujourd’hui.

“L’IA ne comprend pas juste les mots, elle comprend le sens de ce que vous voulez dire — et elle le traduit pour que l’autre le comprenne à sa manière,” ajoute Ryne.

Autre exemple : faire une recherche. On ne tape plus “meilleur resto à Bordeaux”, on pose la vraie question, et l’IA va chercher, synthétiser et adapter la réponse à notre façon d’apprendre. C’est un assistant de conversation aussi bien qu’un moteur de recherche.


IA et personnalité : un duo prometteur (et à manier avec précaution)

L’intelligence artificielle, en analysant des textes, peut déjà détecter certains traits de personnalité. Introversion, extraversion : des millions de textes publics ont permis aux IA de repérer ces signaux.

Mais peut-on faire passer un test de personnalité à une IA ? Ryne nuance : tout dépend de la qualité des données. Une auto-évaluation volontaire, pensée pour ça, reste plus fiable qu’une analyse de texte glanée en ligne. Et ça soulève une autre question clé : le consentement.

L’analyse prédictive des personnalités via big data n’est pas nouvelle. Elle permet d’identifier des talents, de recommander des formations, d’optimiser les recrutements. Mais elle peut aussi être utilisée à mauvais escient. Comme le rappelle Michal : “Le vrai danger n’est pas la technologie, mais l’intention de ceux qui l’utilisent.”


Et la créativité dans tout ça ?

Beaucoup voient encore les IA comme de simples machines à calculer. Erreur de jugement, selon Michal. Si la créativité humaine consiste à combiner des idées et à inventer des formes nouvelles… pourquoi les IA n’y auraient-elles pas droit ?

Les IA apprennent, testent, composent. Elles “créent” déjà — pas à notre manière, mais avec leurs propres codes, leurs propres forces. Et si certaines formes d’art animal nous échappent, pourquoi pas celles des machines ?


Pour aller plus loin

Cette conversation passionnante est à retrouver dans son intégralité, en anglais, dans le podcast The Science of Personality.

Ce texte est une traduction et adaptation de l’article original en anglais The Future Is Here: AI, Personality, and the Impact publié sur le blog de Hogan Assessments.